Augmentation annuelle des loyers

Augmentation annuelle des loyers au 1er janvier 2026.

INTERVENTION DES ADMINISTRATEURS CNLAU CONSEIL D’ADMINISTRATION (OU CONSEIL DE SURVEILLANCE) DES BAILLEURS SOCIAUX AUGMENTATION DES LOYERS 2026

Madame la Présidente ou Monsieur le Président, Mesdames et
Messieurs les Administrateur-e-s,

Nous abordons aujourd’hui la prévision d’augmentation annuelle des loyers au 1er janvier 2026.

Dans un contexte de dégradation du pouvoir d’achat des locataires qui se poursuit maintenant depuis plusieurs années et d’annonces gouvernementales pour un budget 2026 de super austérité – qui se cumule à l’annulation de plusieurs milliards d’euros programmés dans les budgets 2024 et 2025, la Confédération Nationale du Logement appelle le Conseil d’administration (ou Conseil de surveillance) à voter le GEL de la hausse annuelle des loyers au 1er janvier 2026 dont l’Indice de Référence des Loyers du 2e trimestre atteint + 1,04%.

Après les augmentations annuelles successives de ces 3 dernières années qui ont conduit à une hausse des loyers cumulée d’au moins 12 %, l’explosion des charges locatives, des prix des énergies et de l’eau, des produits alimentaires, de la santé, etc. il y a urgence pour la CNL que les locataires puissent conserver un peu de pouvoir d’achat.

Pourquoi le CNL dit « non » à l’augmentation annuelle des loyers

Pour la CNL, le GEL de l’augmentation des loyers en janvier 2026 est rendu possible, notamment au regard d’allègement de certaines charges :

– la baisse du taux du Livret A, passé de 2,4% à 1,7% en août 2025 et pour lequel une baisse est annoncée pour février 2026, 

– l’annulation de 200 millions d’euros pour la RLS en 2025, reconduite en 2026 (passage de 1,3 Milliard à 1,1 Md €)

Et le maintien de recettes significatives telles :

– la reconduction des exonérations de TFPB pour l’accessibilité et la rénovation thermique des immeubles

– la vente de CEE (certificat d’économie d’énergie)

Par ailleurs, il convient de rappeler que les locataires subissent les augmentations de loyer aux prix plafond lors des réhabilitations thermiques, générant un taux d’effort très important pour les locataires en sus de l’augmentation annuelle, et l’application de la 3e ligne de quittance (phrase à enlever si votre bailleur ne l’applique pas).

Et dans le contexte actuel d’absence de gouvernement, les mesures austéritaires annoncées précédemment vont encore impactées fortement les ménages qui sont de plus en plus en difficultés de paiement de leurs loyer et charges !

Augmentation annuelle des loyers
Augmentation annuelle des loyers en 2026

Aussi, nous appelons le conseil d’administration (ou le conseil de surveillance) à rejoindre notre association de locataires pour demander à l’Etat, de décider des mesures suivantes :

  • L’abrogation immédiate et définitive de la Réduction de Loyer de Solidarité (RLS) d’1,1 milliard d’euros 
  • Le retour immédiat au taux réduit de TVA à 5,5 % pour la construction nouvelle de logements locatifs sociaux et la rénovation thermique 
  • L’abrogation de la 3e ligne de quittance (contribution forfaitaire mensuelle durant 15 années) 
  • Le retour de l’ETAT au financement de Fonds National d’Aide à la Pierre (FNAP)
  • La création d’un taux réduit d’emprunt spécifique HLM, non soumis aux fluctuations du taux du Livret A
  • Le retour de la collecte du Livret A pour le logement social et pour des services publics nationaux des énergies et de l’eau
  • La revalorisation de 25% des aides personnelles au logement et l’augmentation de 50% du forfait charges inclus dans ces APL

Au vu de la gravité de la situation actuelle qui tend à se détériorer au fil des jours, la CNL appelle le conseil d’administration (ou de surveillance) à voter une motion en ce sens pour permettre au secteur du logement social de continuer à exister et répondre à ses missions de loger dignement ses locataires et de construire du logement à coût modéré pour répondre aux besoins réels de la population. 

La CNL refuse que le budget des locataires devienne la variable d’ajustement pour le budget de l’organisme … et de l’Etat !

D’autres moyens existent et nous devons nous préoccuper de les exiger.

EN CONCLUSION, LA CNL RÉCLAME, EN TOUTE LÉGITIMITÉ, UN GEL DES LOYERS 2026, compensé par un soutien financier de l’État et une maîtrise stricte des charges locatives, notamment celles liées au coût de l’énergie.

Nous comptons sur votre compréhension et votre écoute


FAQ – Augmentation annuelle des loyers au 1er janvier 2026


1. Pourquoi la CNL demande-t-elle le gel de l’augmentation des loyers ?

La Confédération Nationale du Logement (CNL) estime qu’une nouvelle hausse des loyers serait injuste dans un contexte de forte perte de pouvoir d’achat. Après trois années d’augmentations successives totalisant près de 12 %, les ménages font face à une explosion des charges, de l’énergie, de l’eau et des produits essentiels. La CNL appelle donc à geler les loyers au 1ᵉʳ janvier 2026.

2. De combien devait être la hausse prévue ?

L’Indice de Référence des Loyers (IRL) du 2ᵉ trimestre 2025 fixe la hausse à +1,04 % pour le 1ᵉʳ janvier 2026.
La CNL considère qu’il est urgent de la suspendre afin d’éviter une aggravation de la précarité locative.

3. Pourquoi le gel serait-il possible financièrement ?

La CNL rappelle que plusieurs facteurs le permettent :

  • La baisse du taux du Livret A (de 2,4 % à 1,7 % en août 2025, avec une nouvelle baisse prévue en 2026).
  • L’allègement de la Réduction de Loyer de Solidarité (RLS), soit 200 millions d’euros en moins à compenser.
  • Le maintien de recettes stables : exonérations de taxe foncière (TFPB) et ventes de certificats d’économie d’énergie (CEE).

Ces éléments permettent, selon la CNL, de préserver l’équilibre financier des bailleurs sociaux sans reporter la charge sur les locataires.

4. Quelles mesures la CNL demande-t-elle à l’État ?

La CNL réclame :

  • L’abrogation de la RLS et de la 3ᵉ ligne de quittance.
  • Le retour du taux de TVA à 5,5 % pour la construction et la rénovation des logements sociaux.
  • Le financement renforcé du FNAP (Fonds National d’Aide à la Pierre).
  • La création d’un taux d’emprunt HLM stable, non dépendant du Livret A.
  • Le retour de la collecte du Livret A au profit du logement social et des services publics.
  • Une revalorisation de 25 % des APL et une augmentation de 50 % du forfait charges.

5. Quelle est la position finale de la CNL ?

La CNL refuse que le budget des locataires devienne une variable d’ajustement pour équilibrer celui de l’État ou des bailleurs.
Elle demande aux conseils d’administration de voter une motion en faveur du gel des loyers 2026, avec un soutien financier de l’État et une maîtrise stricte des charges locatives, notamment celles liées à l’énergie.

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