Elections législatives – Réunion publique du 19 juin : état des lieux de la crise du logement
Les élections législatives anticipées, sont l’occasion pour nous, les associations de locataires du Bas-Rhin (CSF 67, CNL 67 et CLCV 67) de porter la crise du logement au cœur du débat de cette campagne.
Le coût du logement, premier poste de dépenses des ménages, avec l’inflation du prix des énergies, enferment les familles dans une crise sans issue. Malgré l’urgence, les politiques appliquées ces dernières années n’ont rien résolu et ont, bien souvent, décuplé la fragilité financière des ménages.
Pénurie des logements abordables et de qualité
Le prix des loyers dans le parc privé est devenu inabordable pour la majorité des demandeurs de logement… pour une qualité souvent médiocre ! L’offre locative du parc privé est en décalage avec le besoin et le profil des demandeurs.
En conséquence, dans l’Eurométropole de Strasbourg, plus de 30 000 ménages attendent un logement à loyer modéré dans le parc social. Le loyer médian du parc social dans le Bas-Rhin est de 5 €/m2 contre des loyers qui peuvent dépasser les 9 €/m2- voire bien plus pour des logements intermédiaires l’offre générale du parc privé.
Face à ces constats, nous attendons des réponses politiques qui visent à renforcer massivement le financement des bailleurs sociaux, afin de favoriser la production de logements à loyers accessibles. Contrairement au projet de loi du ministre Kasbarian, nous défendons une consolidation des objectifs de la loi SRU !
Coût du logement: une précarité énergétique qui s’étend
La précarité énergétique touche près de 12 millions de personnes en France, logées dans plus de 5,2 Millions de passoires thermiques. La meilleure énergie étant celle qui n’est pas consommée, seule une politique de réhabilitation massive du parc locatif permettra de sécuriser le budget des familles.
Pourtant, la poursuite des programmes de réhabilitation par les bailleurs sociaux est malmenée par les conséquences de la réforme des APL de 2018 et le dispositif RLS (réduction du loyer de solidarité). La RLS ponctionne localement plus de 5,5 millions d’euros pour Ophéa, 37, millions pour Alsace Habitat, plus de 3 millions pour Domial !
Depuis 2017, nous assistons par l’Etat à la fragilisation et au démantèlement du logement social. Pour garantir al planification des réhabilitations thermiques sur le patrimoine du parc social, nous demandons la suppression du dispositif RLS, sans oublier l’augmentation des aides au logement pour les locataires.
Lutter contre les marchands de sommeil dans le parc privé
Si la concertation est organisée dans le parc social entre bailleur et associations de locataires, l’isolement des locataires dans le parc privé face à des propriétaires parfois malhonnêtes a souvent des conséquences sociales dramatiques.
L’urgence pousse les familles les plus fragiles à accepter des logements insalubres, parfois sans eau chaude ni chauffage, infestés de nuisibles…
Nous accompagnons la résolution de ces situations au titre du Plan Départemental de Lutte contre l’Habitat Indigne 67 avec nos partenaires institutionnels (CAF 67, Ville de Strasbourg, ARS, Etat).
Il est nécessaire de renforcer la lutte pour l’éradication du logement indigne te non décent en facilitant le déploiement de al procédure judiciaire dans une logique d’ordre publique. Ace titre l’application du permis de louer est également une mesure que nous défendons.
Contacts – La CNL67 : contact@cn|67.fr – La CSF 67 : sg@lacsf67.org – La CLCV : bas-rhin@clcv.org